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Sud Sicile

Photo du rédacteur: FrançoiseFrançoise

En repassant par Crotone et le quai de Marcos, nous avons tracé en ligne assez directe pour revenir en Sicile. Mais, après 3 mois de circulation en Méditerranée, il nous faut reconnaître que l’on a souvent regretté les bons vieux bulletins météo bretons calés comme du papier à musique sur la marée. Ici, le vent est souvent de secteur opposé aux annonces et sa force soudaine nous a mis plusieurs fois dans les choux (genre liston à l’eau). Rien de grave bien sûr, mais si l’on y ajoute des houles courtes et croisées, ça veut dire qu’on s’est fait secouer la couenne…

Dans la série emmerdements, nous avons aussi, avec ce vent, déchiré notre gennaker qui a voulu se désenmagasiner tout seul et s’est accroché à la barre de flèche. Dans la loi des séries, nous avons aussi pris une « prune » par les gardes côtiers qui, dans un règlement que seuls eux connaissent, ont affirmé qu’il était interdit de mouiller dans le port de Licata. Ce soir-là nous étions 3 pigeons à être pris dans la nasse !

Heureusement, ces petites contrariétés se sont diluées dans la visite de sites épatants :

Syracuse, ville d’Archimède (Archimède, c’est pour ça qu’on flotte), est une ville incroyable : sur un site d’exception, l’ancienne riche colonie grecque s’est habillée de Baroque et là, plus qu’ailleurs, l’Art et l’Histoire sont dans la rue. Nous en avons, de surcroît, profité avec François et Véronique, un couple de navigateurs franco-belge très sympathiques.

A Agrigente, nous avons déambulé dans la vallée des temples en fin d’après-midi, tout éblouis par tant de majesté et cet Art de la proportion. Vraiment, ce bon gouverneur Empédocle a assuré car, comme le disait le poète Pindare c’est « la plus belle des villes mortelles ».

A Trapani, nous avons quitté les flots bleus pour grimper à Erice, ville médiévale perchée à 700m au-dessus de Trapani, en compagnie de Trevor et Deborah, nos voisins de ponton Britanniques.

Nous constatons que nous avons peu croisé le chemin de marins solitaires, genre Dédé, ni celui de familles en formule voyage, en revanche nous avons accumulé de très bonnes rencontres avec des couples épatants dont nous espérons recroiser la route. A propos de couple, il n’est pas banal de découvrir, à la faveur de l’espace restreint et du face à face, des traits de personnalité nouveaux chez le conjoint pourtant pas tout neuf !

Emilio réclame quelques soins et nous préférons le confier aux bons soins de « tout pour le bateau » à Gruissan, d’autant plus que nos chers Canadiens ont décalé leur venue fin octobre. Nous avons donc bien le temps de remonter pour faire ces réparations avant de redescendre l’Espagne vers les Canaries. Nous serons donc au Valès vers la mi septembre.

Coin littéraire : J’ai adoré « American darling » de Russel Banks et j’ai relu plusieurs fois les lignes des pages 55 et suivantes où il dit, entre autre, que « vieillir est une lente surprise ».

Coin musical : Quand le temps le permet, l’après-midi, on écoute à bon volume, un opéra, mais, pour le moment, aucun n’a séduit le poisson de ligne ! On aura tout essayé.



Syracuse


Cathédrale dorico-baroque de Syracuse.

Vallée des temples. Agrigente.


En montant à Erice depuis Trapani.




 
 
 

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