Force est de constater que notre plaisir est décuplé lorsque les enfants, parents ou amis nous rejoignent. Ce mois-ci Lisa et Nico nous ont rejoints à Saint Martin pour une petite semaine tropicale au sortir de l’hiver canadien. C’est avec eux que nous avons croisé la route d’une baleine et de son baleineau qui nous ont régalés de leur capacité de propulsion ! Avec leurs amis Manu et Mathias installés à Saint Barth, nous avons fait une navigation avec deux arrêts : Tintamarre et Fourchue, que du beau !
Tintamarre était autrefois habité par un Hollandais, Van Romondt et environ 150 personnes qui vivaient autour de la culture du coton, de l’élevage de vaches et de moutons ainsi que de l’exploitation des roches calcaires et blocs de corail qui étaient exportées sur St Martin pour la fabrication de la chaux. En 1931 Van Romondt vend l’île à Louis Constant Fleming, alors maire de St Martin. Ensuite, l’île sert de base aérienne à une petite compagnie sur une piste en terre de 500m de long qui relie quelques îles et pratique la contrebande. En 1952, des accidents répétés font fermer la base et l’île est alors inhabitée : les 100 hectares font partie de la réserve naturelle et le tour de l’île garde les traces de ce passé insolite. Nous y étions le week-end de Pâques, seul moment où le camping est autorisé, nous n’étions donc pas seuls !
Fourchue a, elle, servi de refuge à un certain Balthazar Bigard, immigrant marseillais fuyant la révolution française (Saint-Barthélemy étant à l'époque territoire suédois), et où il fût enterré. C’est une zone de réserve naturelle, excellent mouillage où règnent les tortues entourées de poissons en tous genres.
A Saint Barth, on a profité encore et toujours de ce lieu magique où les parents de Flo, Jojo et Simone décidèrent un jour de quitter Toulouse pour s’installer sur ce caillou sec. Aujourd’hui Gilles et Flo bichonnent ce lieu familial, morceau de sud-ouest installé au bout de l’île et porte ouverte aux visiteurs.
De retour à Saint Martin, après une visite de l’île, les enfants sont repartis vers Montreal et nous avons mis cap au Sud en essayant, en vain, de nous arrêter à Saba : c’est une île volcanique, qui ne présente aucun mouillage et les 6 bouées possibles étaient toutes occupées ! Peut-être une prochaine fois ?
Après notre escale préférée à Terre-de-Bas, une petite escale technique à PAP, nous avons rejoint An Dot Soley à Portsmouth pour profiter encore une fois des charmes de la Dominique et de ses habitants : verdure à gogo et rencontre de marins venus d'Uruguay...
A La Pointe du Bout depuis le 1° Mai, on range et on transpire dans notre petite marina si bien abritée (mais y’a pas d’air !). Ca nous oblige à faire des pauses rafraichissantes .Nous rentrons le 10 à Toulouse et posons nos valises au Valès où la douceur du printemps nous attend. Nous avons délibérément délaissé le feuilleton politico-social français pendant des mois et nous éviterons donc tout débat au débotté. Nous reprendrons le fil de nos récits en novembre, et nous espérons vous promener vers les grandes Antilles...
Coin du voileux : Afin de ranger la voile d’avant, a été inventé l’enrouleur qui permet d’ « enrouler » la voile autour de l’étai. Ce rail métallique est en plusieurs morceaux emboîtés et fixés par de petites vis. ATTENTION ! Celles-ci ont tendance à se dévisser ou à se barrer en douce comme nous l’avons expérimenté. L’enrouleur se déboîtant, on ne peut ni enrouler, ni affaler le génois qui se retrouve alors avec un accroc et qu’il faut saucissonner le temps de rejoindre le port. Lisa et Nico ont été mis à la manœuvre, une fois au port je suis allée décoincer le bazar en haut du mât et Marc, notre voilier, a fait une belle réparation. L’inspection annuelle de ces satanées vis à ergot est chaudement recommandée…
Coin de la traversée : Au gré des conversations marines, « la traversée » est le mot magique qui ravive le souvenir de ce moment particulier, qui n’est pas une épopée mais un grand pas sur l’eau qui procure ce petit goût de la prise de risque et t’embarque dans cet univers démesuré. Christian est en pleins préparatifs pour sa transat retour et Fred s’est inscrit pour le dernier tronçon Les Açores-Bordeaux fin juin.
Coin du bulletin de santé : le chirurgien qui devait opérer le nez de Fred a fait faux bond, il faudra programmer cela à Toulouse. De mon côté, j’ai hâte d’avoir une hanche toute neuve, ce qui reste prévu le 23 mai ; j’ai envie de retrouver le plaisir de la marche à pied, tout bêtement.
Une baleine passe sous Emilio pour rejoindre le baleineau qui l'appelait en frappant l'eau de sa queue. Nous en sommes encore bouche bée.
Tintamarre, terre insolite.
Pâques sur Tintamarre avec Lisa, Nico, Manu et Mathias
Gustavia, un port sur mesure.
Casa Jojo, Salines, Gouverneur, la baie de St Jean : tout paraît si simple.
Tour de St Martin, au fond, la baie de Lucas.
Bon public.
Saba, c'est encore raté!
Rangement; après l'effort, le réconfort.
Génial ce petit reportage! Merci encore de nous avoir accueilli sur votre magnifique voilier! C’était extra! A bientôt !! Manue et Mathias
Très bon public même, encore merci, on adore !