Pour de bon

12 Juin 2021

Emilio reprend la mer après hiver et printemps cloué à quai et c’est avec grand plaisir que nous rouvrons le blog pour partager notre périple et donner des nouvelles. Ce vendredi matin, nous avons salué nos voisins de ponton avec un pincement au cœur, tant l’ambiance joyeuse et généreuse du quai du Cers nous a enchantés sur ces années de préparation du bateau. Notre passion commune de la voile nous permettra, c’est certain de croiser nos routes et de trinquer à notre amitié avec un bon verre de rhum !

On a décidé de traiter par le mépris cette foutue Covid qui a terrassé Fred en janvier et février et qui a bloqué les frontières tout ce printemps ; le vaccin nous permet de partir vers la Corse et nous y serons dans les starting blocks pour filer vers l’Italie.

Dans l’agenda, vous trouverez un planning pour l’été qui, sans nul doute, sera modifié en fonction des vents, des découvertes et de nos envies. C’est une base de départ qui invite à venir nous rejoindre et à occuper les deux cabines doubles disponibles ; nous restons joignables par téléphone ou mail (sauf traversées), la formule est souple et nous serons ravis de vous voir improviser un séjour avec nous.

Nous laisserons Emilio dans un port pour venir embrasser Lisa début septembre à Toulouse et ensuite nous ferons route vers les Canaries. De là-bas, nous reviendrons, encore une fois, voir le joli minois du bébé de Manon et Victor et en novembre-décembre, nous traverserons l’atlantique. Les Antilles deviendront alors notre terrain de jeu pour un temps indéterminé.

Coin des motoristes : Quand vous avez deux réservoirs à gasoil, il est impératif de ne pas tomber en panne sèche sur l’un des deux ! C’est ce qui nous est arrivé vers 18h samedi soir : En basculant sur l’autre réservoir, l’enfer a commencé : la pompe était désamorcée, et toute tentative de redémarrage infructueuse, malgré les démontages de toutes les pièces concernées (pompe, filtres…) Comme un emmerdement n’arrive jamais seul, nous sommes passés en 5mn de « pétole » à 18 nœuds de vent ! Nous décidâmes alors de faire demi-tour pour rejoindre la côte et du réseau téléphonique, Fred le nez dans le moteur et Françoise à la navigation. En retrouvant le réseau, nous avons pu joindre notre sauveur, Edyr dont une case du cerveau est, sans nul doute, occupée par les moteurs Volvo : quel morceau de chance ! Une merveille de dépannage à distance : que je t’ouvre le filtre, que je te desserre tel boulon, que je te dévisse, à la clé de 17, les injecteurs … Le tout fut un peu salissant, mais à 11H le moteur redémarra. Nous repartîmes dans l’autre sens, en annulant notre avis de détresse « panne, panne » (pas fâchés de saluer les gars du cross Med qui suivait notre galère heure par heure) et en remerciant mille fois Edyr qui nous avait sorti d’un foutu merdier.

Départ du quai du Cers et adieux du voisinage.

Un gros Cumulo nous accompagne vers le large.

On retrouve Ile Rousse et Sylvain au port.

Une pensée spéciale pour notre ami Philippe Sénéca. La Méditerranée était son univers, il y était comme un poisson dans l'eau.

Pour les motoristes et amateurs de gasoil.