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HERCULE

Photo du rédacteur: FrançoiseFrançoise

En attendant le passage du coup de vent, nous sommes restés deux jours à Valence et la fondation Bancaja nous a offert 3 expos pour le prix d’une : Au 1°, Jorge Oteiza et Eduardo Chillida, diálogo en los aňos 50 y 60 ; au 2°, Joan Cardells et au 3°, Sorolla, un dibujante sin descanso. Du talent et des œuvres à foison…


Du coup, nous sommes partis, samedi, avec un petit vent de travers et un stock de bonnes oranges et d’huile d’olive. A partir de là, ce fût « cap au Sud » en longeant plus ou moins la côte, en criant « Manuuuuuu » vers 3h du matin en face d’Alicante, puis Cartagena, le Cabo de Gata, Almería, Málaga …

Tout cela va assez lentement car l’arrivée à Gibraltar prévue pour mardi matin ; autant dire que l’esprit vagabonde, et cette Andalousie me rappelle mille souvenirs souvent liés à la section européenne du lycée. A cette époque on me réclamait le « topo » sur l’Alcazaba d’Almería, forteresse arabe « al Mariy-yat » qui tenait avec Valence et Denia tout le commerce d’Al Andalus ou sur les colonnes d’Hercule érigées par Héraclès pour baliser le détroit de ses deux promontoires: le djébel Musa en Afrique et le mont Calpé en Europe (le fameux « Peňon »). Pour les Romains, c’était la fin de « la mare nostrum » et le début de l’inconnu. Je crois, d’ailleurs, que ça va nous faire un petit quelque chose mercredi quand on touchera l’eau de l’atlantique. Pendant les quarts, j’ai aussi savouré des souvenirs mémorables de ces voyages scolaires comme l’arrivée des hordes sauvages des guerriers de « Game of Thrones » qui tournaient la saison 6 dans le désert de Tabernas du Cabo de Gata ou la traversée de Gibraltar vers Ceuta et surtout le retour avec une pimprenelle qui avait oublié ses papiers d’identité !

Comme prévu, nous sommes arrivés vers 10h30 à Gibraltar et avons fait le plein, côté anglais, à 0.76€ le litre ( merci Pierrot pour le tuyau) avant de nous poser à la marina côté Espagnol où Tao et Chantal nous ont demandé si nous pouvions les embarquer jusqu'aux Canaries. Nous partons donc demain midi, à 4 et je vais pouvoir enfin vérifier le bilinguisme de Fred en allemand car la jeune Chantal est allemande.


Coin littéraire : s’ouvre à moi un horizon infini de lectures avec un bon stock pour la journée et ma liseuse pour les nuits sous les étoiles ; J’ai terminé cette nuit « Meursault, contre-enquête » de Kamel Daoud, livre subtil et surprenant en miroir à « l’étranger » de Camus. Ces deux rives de la Méditerranée ne sont pas que des cailloux…


Coin du buveur d’eau : Pendant le passage au chantier, Fred s’est plié en 8 pour installer un déssalinisateur, ce qui permet de transformer l’eau salée en eau douce. Ça paraît simple, mais c’est une véritable usine à gaz à installer. Et bien, ça marche !!!! On pourra donc se dispenser de la corvée d’eau et rester autant qu’on veut dans les bons petits mouillages.


Coin « faune et flore » : les dauphins sont des bolides malicieux : ils nous surprennent à chaque fois, ils déboulent par petits groupes, font leur show dans l’étrave, filent à toute berzingue d’un côté à l’autre du bateau pendant une dizaine de minutes et puis s’en vont.


Coin de la pensée positive : Javier Peňa, fils de mon amie Ana travaille depuis quelques années à inverser la vapeur et je vous encourage à lire ce que dit de lui « el mundo »



Cultures sous serres au raz des flots.



La sierra nevada.



Plus tard en journée.

Mais oui mon capitaine, c'est Gibraltar!


Alors, on est obligé de faire une photo, non?



C'est quand même une belle colonne d'Hercule!



Zone de grosse activité dans la baie d'Algesiras.



La nouvelle installation du dessalinisateur et le gennaker rafistolé.

 
 
 

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1 Comment


plink
Dec 14, 2021

Quelles belles photos ! Et toute cette culture n'enlève rien aux magnifiques paysages - tout au contraire. Mil besos para los atlánticos !

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