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Photo du rédacteurFrançoise

GRENADINES

Après avoir trainé encore un peu dans notre marina préférée en compagnie de notre ami Aristide, nous avons mis cap au Sud pour découvrir les Grenadines, et ça n’a pas trainé car le vent soufflait fort et l’Emilio doté de son nouveau génois filait 9 Nœuds dans une bonne houle.

Les Grenadines sont un chapelet d’îles entre Saint Vincent et Grenada, celles du Nord dépendent de St Vincent et les deux les plus au Sud de Grenada, ce qui oblige à avoir les différents pavillons de courtoisie (que l’on hisse à l’avant tribord du bateau, en entrant dans un pays alors que le pavillon d’origine du bateau lui s’installe à bâbord arrière).

Une des stratégies de St Vincent est de vendre certaines de ces Grenadines à des investisseurs privés qui en font des zones fermées de préférence pour les milliardaires comme Moustique, ou accessibles contre environ 100 US$ comme pour Petit St Vincent depuis peu.

Nous y sommes donc entrés par l’île de BEQUIA et sa belle baie de Port Elisabeth, petite ville tranquille et accueillante où les boat boys vont proposent gentiment de menus services. Tout se discute en Anglais et on en bave un peu…

A MAYREAU nous avons trouvé un bon mouillage dans « salt whistle bay » et son isthme de sable, où nous avons retrouvé l’équipe d’ « an dot soley », le captain Christian, et ses équipiers : Alain, Catherine et Didier qui avaient décidé de faire un crochet de 300 milles pour rendre visite aux tortues, aux oiseaux et aux 10 militaires de service sur l’île vénézuélienne d’AVES (une minuscule langue de sable, au milieu de l’océan à l’ouest de la Guadeloupe).

Puis, en flottille, nous avons continué vers TOBAGO CAYS, où 5 îlots se retrouvent enfermés dans d’immenses barrières de corail. Le temps étant assez agité, il n’y avait pas pléthore de bateaux mais l’eau était un peu trouble et la visibilité moyenne en apnée. Tous ces lieux, prototypes de la carte postale tropicale n’ont pas échappé aux organisateurs de bateaux charters et certains soirs les éclairages des catamarans transforment le mouillage en lotissement !

Notre route a repris vers le Sud et l’île de CARRIACOU, Grenadine de Grenada : ambiance très friendly et de bons points de chute côté bars et restôs. Depuis le très bon mouillage de Tyrell Bay nous avons testé les bus locaux pour visiter l’île et nous avons fait un petit rond dans l’eau vers SANDY ISLAND, plage, plage….

Coin de la « clearance » : C’est une pratique qui n’existe plus en Méditerranée mais qui sévit ici de façon permanente et qui est le fil à la patte du navigateur. En gros, cela servait à dire que tu quittais, sans dettes, sans rien devoir, un territoire ; c’est devenu un droit d’entrée et de sortie aux frontières, qui accompagne le passage au service de l’émigration et qui permet de faire rentrer de l’argent. L’inconvénient majeur est qu’il n’y a pas des bureaux partout et en plus ils ont des heures d’ouvertures variables et sont souvent fermés le week-end; or, si tu arrives dans le pays en « over time », il y a une surtaxe ! Bref tu dois naviguer en calculant les milles nautiques et les heures et arrêts pour faire la clearance… bien sûr, nous sommes en vacances mais la phobie administrative n’en devient que plus forte !

Coin des boat boys : ce sont des gars sur des bateaux qui viennent à ta rencontre et te proposent des services en tous genres : t’amarrer à une bouée, te vendre du gas-oil, de l’eau, des langoustes, des croissants, des fruits et légumes et si possible te vendre un barbecue sur la plage pour la soirée (attention arnaque possible). En dehors des rangers des parcs qui te délivrent un reçu, le prix est soumis à négociation. En dehors des mêmes rangers, la profession est exclusivement masculine.

Coin de la « fausse donne » : Si j’avais un cours de géo à actualiser sur le tourisme, je pourrais aisément prendre l’exemple de ce coin des Antilles où de petits paradis naturels se retrouvent être objets de convoitise, lieux de débarquement de paquebots de croisière, points de ravitaillement des charters de tous poils et mouillage tranquille des voileux en tous genres. Les autochtones se retrouvent donc embarqués dans des boulots liés à ces gens de passage, majoritairement blancs, et la nature de cette activité touristique laisse le goût amer du maintien des inégalités et d’une relation commerciale bancale.

Coin pour Lucas : Tipatipata, macatipolé, choubidou, charabia ……



Sandy island, Carriacou.


Baie de Port Elisabeth à Bequia.



Tobago Cays à Mayreau.

Mayreau et Tobago Cays avec les amis de "AN DOT SOLEY"



Carriacou.


Sandy island



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3 commentaires


patrice.guisseau
patrice.guisseau
27 déc. 2022

Nous rêvons encore des Tobago cays comme l'un des plus beaux endroits que nous n'ayons jamais vu, .... avec les mêmes inconvénients il y a une dizaine d'années .

Sur que le Père Noël vous a comblé avec plein de merveilleuses découvertes.

Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d'année

Eliane, Patrice

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jeanmarie.theron1
jeanmarie.theron1
06 déc. 2022

Oh oui.... ! 👍Quel bon bol d'oxygène !! 😀Encore, encore....

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Phil Guil
Phil Guil
06 déc. 2022

Quel bonheur de vous lire et de vous voir bises de gruissan

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