Après les reliefs incroyables de la mer tyrrhénienne, nous trouvons les côtes ionienne et adriatique très raplapla et les paysages pelés. L’absence de mouillages charmants et protégés nous a donc conduits vers les ports d’où nous avons fait des incursions vers les villes de l’intérieur. Elles m’ont obligée à réviser mes histoires gréco-romaines, byzantines, normandes … un festival :
Crotone, la ville de Pythagore, offre une vieille ville un peu abandonnée et une station balnéaire populaire (genre la chanson de M. Jonaz « alors on regardait les bateaux, on suçait des glaces à l’eau…). On y a vraiment profité de ce moment italien qu’est la « passegiata », cette promenade de fin d’après-midi où on lit tant de choses invérifiables dans l’allure, la démarche, les familles … et qui révèlent, en même temps, des intimités. Apéro en terrasse à volonté.
Gallipoli est un bijou compact sur son rocher, ex-championne de l’huile de lampe et très gros port de pêche. Les fruits de mer ont atterri sur notre plancha en compagnie de nos voisins du quai, Sabine, Brieuc et Lorena dont nous espérons recroiser le chemin.
Otronto est une ville discrète en arrivant qui nous a enchantés par son vieux quartier (la crypte, la mosaïque de la cathédrale) et une expo Banksy inattendue. Sans compter une « passegiata » de catégorie !
Brindisi c’est un autre style : ville industrielle, on sent immédiatement que c’est un port d’entrée, une ville de transit. Les habitants défendent la gloire passée de porte vers l’Orient et le musée archéologique offre des merveilles que notre amie Zette ferait bien de venir ranger.
Depuis Brindisi, nous avons pris le train pour Lecce, au cœur du Salento et avons déambulé dans cette ville toute belle, baroque, tendre et blonde de pierre de tufeau.
Monopoli est encore un décor de cinéma avec ses ruelles et palais et nous avons eu la chance d’y rencontrer l’équipage de Paloma, Martin et Louise.
Bari est la grosse ville du coin, avec un quartier ancien très agréable où nous avons récupéré notre amie Flo avec qui nous avons fait la visite des « trulli » à Alberobello, un arrêt dans le port de Trani et deux mouillages dans l’éperon du talon de la botte. Nous avons ensuite fait demi-tour, déposé Flo (Eh oui, certains travaillent !) et nous entamons une route vers l’ouest qui devrait nous ramener vers Valence en Espagne (via la Sicile, la Sardaigne et les Baléares). Les étapes seront ajustées en fonction du vent.
Au bilan, la Calabre et les Pouilles ne sont pas des spots de navigation, c’est une région à découvrir depuis la terre.
Coin du pilote : Depuis longtemps déjà, on confie la barre à un pilote automatique (ce qui évite de barrer h24 ; c’est un outil semi mécanique et semi informatique. Avant d’arriver à Crotone, il s’est mis à faire une erreur d’affichage et Fred a cru bon de faire un RESET ! PATATRA ! Le pilote s’est mis en rideau et nous a fait foleyer 2 jours : lecture de notices indigestes, réinitialisation, sorties-tests dans la rade : gros échec et montée en pression de l’équipage. Heureusement, chaque science a généré ses génies et nous avons trouvé le nôtre en la personne d’Antonio, jeune et malin, qui, tel un horloger, a remis notre pendule à l’heure.

Gallipoli

Lecce

Monopoli

Alberobello
Voyage dans l'antiquité...le Monsieur barbu c'est ...Homère ou Fred ?! (Source SAV)
Besos à vous deux
Merci à vous deux pour ces quelques jours passés ensemble à voguer sur Emilio et avec le souvenir d'un très beau mouillage à Cala Campi. Bonne et belle navigation les amis.😘
Est ce que la barbe de Fred est un reste de l'époque romaine si oui ? il doit chausser des caligae à la mode italienne ?
Che blu in questo paesaggio idilliaco
Bacioni A presto
Super d'avoir des nouvelles de votre périple. Profitez et remplissez la besace de ces magnifiques souvenirs.....
A bientôt
Crotone / Gallipoli
Vive les cornets à la plancha 😋💕