CAP SUR GWADA

Afin de compléter notre tour de Martinique, nous avons, avec Faby et Alain, refait une escapade dans le Nord de l’île avec une petite virée dans la boue à « la trace des Jésuites » et une belle grande randonnée de l’Anse couleuvre à Grand-Rivière qui permet de traverser pendant 6h une forêt primaire somptueuse , une occasion incroyable d’observer les merveilles de la botanique, des grands arbres de 60m que jamais les hommes ne sont venus exploiter, et tous les étages de la forêt primaire, sans aucun danger ( seul le matoutou menace = mygale). C’est indiscutablement la plus belle « trace » de l’île.

Martinique et Guadeloupe sont cousines germaines et les points communs très nombreux mais nous commençons à explorer Gwada et la 1° différence est qu’elle est moins compacte : c’est un archipel de 7 îles et chacune a son propre caractère et le revendique.

Nous commençons à être des habitués de « Terre-de-Bas » aux Saintes où notre copain Christian a posé ses basques il y a maintenant quelques lustres, et nous avons aussi fait un petit tour à « Terre-de-Haut » et visité son fort Napoléon avec Lisa et Nicolas. Des maisons basses et colorées, des Saintois descendants de Bretons, Normands et Poitevins, des cabris dans tous les coins, des coqs qui se croient beaux, des forêts de bois d’Inde, mais, hélas, la présence horrible des Sargasses qui défigurent et empoisonnent des sites d’exception, sur les côtes au vent !

La Désirade, la plus à l’Est, est une terre sauvage où, comme nous l’a dit Molière (le propriétaire du gîte), « A la Désirade, où tu deviens pêcheur, où… tu deviens pêcheur !». Le sentier de Montana, à Baie-Mahault, permet de repérer le souffle des baleines, de croiser des iguanes peu farouches, sous le souffle du ventilo des alizés : un bout du monde où nous avons profité du charmant voisinage d’Azar, Iranienne d’origine, qui a posé ses valises là-bas il y a plus de 2 ans.

Dans la rubrique « volcans », qui courre depuis l’Italie, nous n’avons pas pu gravir « la Pelée » en Martinique mais tout le Nord de l’île et surtout St Pierre portent les stigmates de l’éruption de 1902. Ici, sur« Basse-Terre », nous sommes montés au sommet de « La Soufrière" , dite « la vieille dame », mais nous avons fini dans les nuages comme annoncé ! Ici ou là des fumerolles et bains chauds confirment que tout l’arc antillais est encore très actif.

Les visiteurs succombent tous à l’eau à 28°. Nous pensons aller vérifier celle de Marie-Galante avec André et Pierre la semaine prochaine.

Coin pour Lucas : Tati Lisa et tonton Nico du Canada ont trempé un bon moment avec leur p’te caméra et se sont fait de bonnes copines à « Grande Baie » à Terre-de-Bas aux Saintes. Voir la vidéo.