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Photo du rédacteurFrançoise

Boum!

En quittant la Campanie, je laisse en stock des lieux que je me promets de revenir découvrir : des musées à Naples, la randonnée du « sentier des Dieux » au-dessus de Positano et le site de Paestum. Cela donnera l’occasion de virées printanières.

Comme annoncé, nous avons donc mis le cap au sud vers les Eoliennes qui sont toutes volcaniques et les deux où nous avons fait un stop sont les plus jeunes de la bande. Au nord de l’archipel, à Stromboli on s’est accroché à une bouée en face du Strombolicchio (vestige de lave dure de la cheminée d’un ancien volcan) et on a fait de belles balades dans l’île, surtout en montant au « belvédère » qui permet de voir le toboggan de lave « la sciarra del Fueco » et d’entendre et ressentir de près les explosions très fréquentes du zouave (toutes les 10mn). Sinon, c’est une île coquette, blanche et noire qui sent le chèvrefeuille.

En descendant, on a longé les formes splendides de Lipari, Salina et Panarea et nous sommes passés au-dessus d’un volcan sous-marin qui affleure à 40m sous la surface (la carte des profondeurs est indiscutable !). A Vulcano, nous avons mouillé côté Porto di Ponente et sa grande plage de sable noir, et la montée au cratère permet de bien comprendre pourquoi, dans l’Odyssée, c’est l’île sacrée d’Héphaïstos : les cristaux de soufre et les émanations d’acide sulfurique témoignent du boulot du dieu du feu, tout juste en dessous ! Et côté mer, il y a, à disposition,

bains de bulles chaudes et bains de boue. Entre Lipari et Vulcano, les doigts d’Eole (vestiges de 78m d’un volcan disparu) racontent que la formation des vents se faisait quelque part par ici… Vraiment, il y a de quoi se raconter des histoires et avoir des frissons.

Pour boucler le cycle volcanique nous avons calé Emilio dans le port de Catania et avons fait l’excursion vers les 3000m de l’Etna : il faisait 5° en haut et on a failli rester dans les nuages. Mais, une trouée de ciel bleu, une sorte de « culotte suisse », nous a permis de voir le sommet et l’effondrement de la vallée du bœuf, par lequel il dégueule sa lave le plus souvent. Vraiment ces volcans sont très différents, mais ils t’obligent tous à quitter l’échelle des hommes et te procurent un truc à l’estomac incomparable.

Pour notre grand plaisir, Catania est une ville formidable, baroque à souhait, très active et très étudiante où la rue t’offre mille délices très bon marché : les granite fragola ou lemon ou les cannoli de chez « Savia », les poissons frits autour du marché, les cafés bien serrés …. On a usé les roues du vélo et de la trottinette sur les gros pavés de lave de la ville qu’on a arpentée dans tous les sens.

La prochaine étape nous pousse vers la Calabre et les Pouilles.

Coin des motoristes : Le liquide de refroidissement est sucré. Seuls ceux qui l’ont goûté le savent…

Coin des cinéphiles : Toute la zone traversée a servi de décor de films et on y comprend l’inspiration des réalisateurs depuis Rossellini pour « Stromboli terra di Dio », Antonioni pour « l’avventura » ou Nanni Moretti pour « journal intime ». On encourage un petit ciné-club.


La sciarra del Fueco. Stromboli.


Stromboli.


Cratère de Vulcano.


Sous le sommet de l'Etna.




En quittant Catane, l'Etna nous offre une belle activité.

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1 commentaire


Ana Maria Morante
Ana Maria Morante
31 juil. 2021

Maravillosas islas. Se os ve muy felic es. Seguid disfrutando de vuestro viaje

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